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Marion Rousse, son "sérieux problème" avec Jeannie Longo

Marion Rousse, son "sérieux problème" avec Jeannie Longo
Publié le , mis à jour le
Première figure emblématique du cyclisme féminin, Jeannie Longo n’évoquait pourtant rien à Marion Rousse, enfant…
Marion Rousse est tombée très jeune dans la marmite du vélo. A six ans, elle s’entraînait ainsi au Vélodrome de Roubaix et disputait ses premières courses au milieu de garçons de son âge. Avec déjà une certaine réussite. « Pendant les cours de sport, je m’entraînais avec les garçons et je courais plus vite qu’eux. Quant aux compétitions, j’étais la seule fille sur la ligne de départ et souvent la première arrivée », s’est-elle souvenue dans les colonnes de La Tribune.

Ces victoires devant les garçons n’étaient d’ailleurs pas sans conséquence. « Mes performances dérangeaient leurs parents. Surtout les pères, très agacés que leur fils soit battu par une fille, qui plus est petite et frêle. L’orgueil masculin », a-t-elle ajouté. Mais malgré ses très bons résultats, il n’était pas alors question pour la jeune Marion de se projeter dans une carrière de coureuse. Et pour cause…

Un rêve devenu réalité


Jeannie Longo avait beau dominer sa discipline, la Grenobloise était invisible ou presque. La faute notamment à la disparition du Tour de France femmes. « Je ne pouvais pas la regarder puisque le Tour de France féminin s’est arrêté en 1989. C’était quand même un sérieux problème, non ?, a-t-elle souligné. Je n’ai pas pu m’identifier à des championnes. Alors que mes copains du peloton pouvaient rêver de faire le Tour un jour, moi, ça m’était interdit. »

Les choses ont évidemment changé depuis le grand retour du Tour de France femmes, à l’été 2022. Et c’est sans doute sa plus grande satisfaction en tant que directrice de la Grande Boucle au féminin. « Quand j’étais petite fille, il m’était impossible de rêver un jour, participer au Tour de France, mais mesdemoiselles, ce rêve est enfin possible pour vous », avait-elle d’ailleurs écrit au moment de sa prise de fonction.

« On est là aussi pour donner des vocations. La chose dont je suis la plus fière c’est de me dire que les petites filles qui sont sur les bords des routes ou derrière leur télé vont pouvoir s’identifier à des championnes et avoir peut-être l’envie de faire elles aussi de la compétition », avait-elle encore insisté à l’approche du Tour, regrettant sans doute que les coureuses françaises n’aient guère voix au chapitre. Après deux éditions, aucune n’a encore remporté la moindre étape.
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