Pogacar, problème confirmé

La domination sans partage de Tadej Pogacar ne laisse que des miettes aux concurrents, à l'image d'un Ben Healy, qui tire le bilan d'une saison 2024 contrastée.
Pas simple d'exister dans une ère où des monstres comme Tadej Pogacar ou Mathieu van der Poel raflent la plupart des courses dont ils prennent le départ. C'est le constat que fait Ben Healy.

L'Irlandais s'était révélé l'an passé au printemps 2023, en enchaînant de très belles places d'honneur sur l'Amstel Gold Race (2e) ou sur Liège-Bastogne-Liège (4e). A 24 ans, le coureur d'EF Education-EasyPost n'a pas réussi à franchir un cap supplémentaire cette année, même s'il n'a pas ménagé ses efforts encore une fois (il a passé plus de 1200 kilomètres à l'avant cette saison).

"Mes Ardennaises n'ont clairement pas été aussi bonnes que l'année dernière, ce qui était un peu décevant, mais étant le genre de coureur que je suis, j'ai tout tenté et soit cela paye, soit cela ne paye pas, analyse Healy auprès de Cyclingnews. Mes performances ont été les mêmes, voire meilleures que l'année dernière, mais les résultats ne se voient pas, ce qui est frustrant. Ce n'est pas une saison terrible, mais il manque aussi cette victoire, je suppose. Mais c'est la course cycliste."

Il faut battre Pogacar...

Healy n'a levé les bras qu'une seule fois cette année, en s'adjugeant une étape du Tour de Slovénie. Mais il a aussi exploré de nouveaux terrains. "J'ai fait une préparation pour le Tour, ce qui est nouveau pour moi, et ça s'est super bien passé. Je pense que j'ai eu des journées où j'aurais pu gagner quelques étapes si ça s'était passé autrement et j'en suis vraiment fier. Encore une fois, les performances étaient là, mais peut-être pas le résultat", résume l'Irlandais, repris dans l'étape du Pla d'Adet par Pogacar et ses coéquipiers.

Healy a terminé cette année dans le top 10 des Jeux olympiques, des Mondiaux, des étapes du Tour de France, ce qui montre une certaine régularité. Mais il y a un petit écart entre les places d'honneur et les grandes victoires, qui restent l'apanage d'une petite catégorie de coureurs. "Ce sont des talents générationnels, n'est-ce pas ? C'est le niveau du cyclisme actuel, et si vous voulez gagner des courses, vous devez battre Pogacar et Evenepoel." Et cela pose problème à de nombreux coureurs.