Tadej Pogacar, la mauvaise blague

Tadej Pogacar a visiblement bien digéré sa petite déception née de la troisième place sur Milan-San Remo, samedi, alors qu’il était le grandissime favori de ce premier Monument. Le coureur slovène n’avait d’ailleurs pas manqué de chaleureusement féliciter le vainqueur, Jasper Philipsen.Lundi, malgré un sprint impressionnant dans le dernier faux-plat, il avait dû une nouvelle fois s’avouer vaincu, venant mourir à quelques centimètres de l’Australien Nick Schultz, qui avait fait le coup du kilomètre. Mais mardi, il n’a en revanche laissé que des miettes à ses adversaires après une attaque foudroyante à six kilomètres de l’arrivée, jugée au sommet de Valter 2000 (11,4 km d'ascension à 7,4% de moyenne).Déjà essorés par le rythme infernal imposé par ses coéquipiers, ses rivaux ont été irrémédiablement distancé par le leader de l’UAE Team Emirates, Mikel Landa (Soudal Quick-Step) et Alekandr Vlasov (Bora-Honsgrohe) accusant pas moins d’1’22’’ de retard sur la ligne tandis que Lenny Martinez a terminé à la 5e place à 1’41’’.

"Aujourd’hui, j’avais envie de me divertir

Tadej Pogacar a passé une bonne journée et s’est même permis une blague en début d’étape lorsqu’à 165 km de l’arrivée, accompagné de son coéquipier Domen Novak, il est parti en chasse derrière l’échappée du jour, faisant fi des conditions météorologiques, exécrables. Mais rapidement, les deux hommes se sont rangés sur le côté pour une pause-pipi et une partie de cache-cache.« On a attaqué de l’arrière et personne ne nous a suivis, personne n’a pris notre roue. On a pris un peu d’avance. Soudain, nous avons eu un écart d’environ 50, 100, 200 mètres, puis nous nous sommes arrêtés pour faire pipi et nous cacher dans un buisson. Le peloton ne savait pas où nous étions. C’était juste pour le fun », a-t-il ainsi raconté à l'arrivée, ajoutant : « Aujourd’hui, j’avais envie de me divertir. »La petite plaisanterie n’a toutefois guère été du goût des amateurs de vélo au vu des nombreuses critiques dont il a été la cible sur les réseaux sociaux…