logo Sports.fr

Vingegaard, la triste confidence

Vingegaard, la triste confidence
Publié le , mis à jour le
Alors qu’il espère bien remporter un troisième Tour de France de rang l’été prochain, Jonas Vingegaard doit composer avec les soupçons du dopage. De quoi le dégoûter un peu plus du vélo.
Impressionnant vainqueur du Gran Camino puis de la Tirrenno Adriatico, Jonas Vingegaard espérait bien réaliser la passe de trois sur le Tour du Pays basque qui s’achèvera dimanche. Las, la quatrième étape lui aura été fatale, une violente chute dans une descente lui valant d'être évacué vers l'hôpital avec à la clé de sérieuses blessures au dos et à l'épaule. Plus que le Tour du Pays basque, c'est toute sa saison qui est désormais en suspens et notamment cette quête d'un troisième sacre sur le Tour de France cet été.

Interrogé dans les colonnes du quotidien flamand Het Nieuwsblad le matin du drame, Jonas Vingegaard avait exprimé ses craintes liées à son sport. A tel point qu’il expliquait partager la vision de son épouse, Trine, qui a récemment confié ne pas vouloir que sa fille Frida, pour l’heure âgée de seulement quatre ans, marche dans les traces de son père. « Je ne veux pas non plus que Frida devienne une cycliste professionnelle. Il y a beaucoup de beaux côtés dans le cyclisme, mais aussi des côtés qui ne sont pas amusants », a-t-il ainsi affirmé.

"Beaucoup de choses n’en valent pas la peine"


« Beaucoup de choses n’en valent pas la peine. C'est un sport dangereux et on voyage beaucoup. De ce fait, vous êtes souvent loin de votre famille et des personnes que vous aimez le plus. Bien sûr, j’aime ce sport et je l’ai choisi, mais je conseillerai toujours à mes enfants de ne pas choisir ce métier », avait-il soufflé. Mais l’éloignement avec les siens ou les risques d’accident inhérents au vélo ne sont pas les seules choses qui déplaisent à Jonas Vingegaard dans le cyclisme. Il en est de même du soupçon du dopage.

A en croire la presse néerlandaise, le double vainqueur du Tour de France vivrait de plus en plus mal les accusations à peine voilées de dopage. « Je comprends que c'est difficile de faire confiance au cyclisme avec ce qui est arrivé dans le passé. Mais je peux vous le dire la main sur le cœur : je ne prends rien et je ne prendrais rien que je ne donnerais pas à ma fille de deux ans », avait-il objecté lors de la dernière Grande Boucle tandis que sa femme assurait, elle aussi, sa défense. « On a des valeurs dans notre famille qui font qu’on ne triche pas », avait-elle lancé, faisant une drôle de proposition pour prouver la bonne foi de son époux : « Nous aimerions que les échantillons de sang soient conservés pendant 50 ans, car ils seraient alors toujours propres. » La situation n'en est pas moins de plus en plus difficile à vivre. «  C'est usant », a-t-il concédé.
Publicité

Accessibilité : partiellement conforme