Combien coûte la VAR ?

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A l’heure où les recettes de la Ligue 1 ne sont plus garanties, le coût d’outils tels que l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR) pose forcément question.
Souvent objet de polémiques dans son recours en Ligue 1, la VAR, ou assistance vidéo à l’arbitrage, est-elle menacée ? Président du Stade de Reims et du collège de L1 à la Ligue de football professionnel (LFP), Jean-Pierre Caillot a jeté un pavé dans la mare sur le sujet ces jours-ci au détour d’une interview accordée à L’Equipe.
Face à l’incertitude des droits TV sur la période 2024-2029 – et alors que la LFP travaille à entériner à la hâte un accord à la portée bien en-deçà des espérances de chacun (quelque 500 millions d’euros contre 700 à 800 initialement escomptés pour les seuls droits d’exploitation en France) – des plans d’économie sont à envisager selon le patron champenois.
« La VAR, ça coûte beaucoup d'argent. Est-ce qu'il faut le continuer ? », s’interroge Jean-Pierre Caillot. Chaque saison, l’assistance vidéo coûte 3,4 millions d’euros à la LFP et aux clubs de l’élite. Sans compter la Goal Line Technology qui à elle seule coûte 1,5 million d’euros. Soit 4,9 millions d’euros au total pour aider les arbitres de Ligue 1 à officier.
Là n’est cependant pas le seul levier à activer pour limiter la casse aux yeux du président du Stade de Reims. « On donne des sommes importantes à plein d'autres familles - joueurs, entraîneurs, syndicats..., souligne-t-il. On est toujours critiqués, mais on verse beaucoup de contributions. Il y a un moment, il faut que tout le monde se serre la ceinture. Il n'y a pas que les clubs et les présidents qui vont assumer. Des clubs avec des capitaux traditionnels n'ont plus les moyens de supporter tout ça. On a aussi une convention avec la Fédération. Il faut peut-être en rediscuter. Ce qui était prévu avec un certain budget ne peut pas être identique aujourd'hui. »
Chaque année, 14,2 millions d’euros sont a minima ponctionnés sur les droits TV pour soutenir les actions de la FFF. Bien trop selon Jean-Pierre Caillot, et plus en adéquation avec les revenus annoncés. « Si les chiffres devaient être ceux présentés dans la presse, cela nécessitera un certain nombre de révisions. En revanche, je ne crois pas que revoir les conventions entre la Ligue et la FFF soit une bonne piste. D'une part parce que la Fédération subdélègue à la Ligue le Championnat professionnel, donc exerce une forme d'autorité sur le football français. Et d'autre part parce que cette convention financière avec un plancher à 14 millions ne serait, de toute façon, pas à la hauteur des besoins des clubs professionnels », anticipe déjà le patron de la FFF Philippe Diallo.
L’UNFP, le syndicat des joueurs, recueille aujourd’hui 1,09% des droits TV. « Soit entre 5 et 10 M€ annuels ces dernières années », précise L’Equipe. Une manne que le collège des présidents de Ligue 1 pourrait vouloir renégocier également au vu de la situation économique trouble du football professionnel français. L’ampleur des dégâts, en somme, n’est pas encore connue. Mais la perspective assurément n’est pas des plus réjouissantes.
Souvent objet de polémiques dans son recours en Ligue 1, la VAR, ou assistance vidéo à l’arbitrage, est-elle menacée ? Président du Stade de Reims et du collège de L1 à la Ligue de football professionnel (LFP), Jean-Pierre Caillot a jeté un pavé dans la mare sur le sujet ces jours-ci au détour d’une interview accordée à L’Equipe.
Face à l’incertitude des droits TV sur la période 2024-2029 – et alors que la LFP travaille à entériner à la hâte un accord à la portée bien en-deçà des espérances de chacun (quelque 500 millions d’euros contre 700 à 800 initialement escomptés pour les seuls droits d’exploitation en France) – des plans d’économie sont à envisager selon le patron champenois.
4,9 M€ d’assistance à l’arbitrage
« La VAR, ça coûte beaucoup d'argent. Est-ce qu'il faut le continuer ? », s’interroge Jean-Pierre Caillot. Chaque saison, l’assistance vidéo coûte 3,4 millions d’euros à la LFP et aux clubs de l’élite. Sans compter la Goal Line Technology qui à elle seule coûte 1,5 million d’euros. Soit 4,9 millions d’euros au total pour aider les arbitres de Ligue 1 à officier.
Là n’est cependant pas le seul levier à activer pour limiter la casse aux yeux du président du Stade de Reims. « On donne des sommes importantes à plein d'autres familles - joueurs, entraîneurs, syndicats..., souligne-t-il. On est toujours critiqués, mais on verse beaucoup de contributions. Il y a un moment, il faut que tout le monde se serre la ceinture. Il n'y a pas que les clubs et les présidents qui vont assumer. Des clubs avec des capitaux traditionnels n'ont plus les moyens de supporter tout ça. On a aussi une convention avec la Fédération. Il faut peut-être en rediscuter. Ce qui était prévu avec un certain budget ne peut pas être identique aujourd'hui. »
La FFF aussi en profite
Chaque année, 14,2 millions d’euros sont a minima ponctionnés sur les droits TV pour soutenir les actions de la FFF. Bien trop selon Jean-Pierre Caillot, et plus en adéquation avec les revenus annoncés. « Si les chiffres devaient être ceux présentés dans la presse, cela nécessitera un certain nombre de révisions. En revanche, je ne crois pas que revoir les conventions entre la Ligue et la FFF soit une bonne piste. D'une part parce que la Fédération subdélègue à la Ligue le Championnat professionnel, donc exerce une forme d'autorité sur le football français. Et d'autre part parce que cette convention financière avec un plancher à 14 millions ne serait, de toute façon, pas à la hauteur des besoins des clubs professionnels », anticipe déjà le patron de la FFF Philippe Diallo.
L’UNFP, le syndicat des joueurs, recueille aujourd’hui 1,09% des droits TV. « Soit entre 5 et 10 M€ annuels ces dernières années », précise L’Equipe. Une manne que le collège des présidents de Ligue 1 pourrait vouloir renégocier également au vu de la situation économique trouble du football professionnel français. L’ampleur des dégâts, en somme, n’est pas encore connue. Mais la perspective assurément n’est pas des plus réjouissantes.
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