« Il a failli me casser le bras »: Lizarazu-Thuram, la  soirée qui dégénère

Évidemment resté très proche de Christophe Dugarry et Zinedine Zidane, conséquence notamment de leurs années bordelaises, Bixente Lizarazu a également développé un lien très fort avec Lilian Thuram, son pendant dans le couloir droit de l’équipe de France. Interrogé par Ouest-France à l’occasion de la sortie de son livre « Vivre de sports».

« Lilian Thuram, c’est mon frère d’armes au sein de France 98. Lui, c’était l’arrière droit et moi l’arrière gauche. On se chauffait comme des malades avant les matches tous les deux. Et souvent, le but du jeu, c’était de renvoyer notre ailier vers l’autre. Car si tu arrives à renvoyer ton ailier, c’est qu’il est écœuré avec toi et il faut qu’il soit écœuré avec l’autre. Donc, c’était notre grand jeu », a-t-il ainsi raconté.

« Lilian, c’était mon esprit guerrier et je pense que j’étais son esprit guerrier, aussi. On avait besoin de se voir, on avait besoin de se sentir avant les matches tous les deux, a-t-il poursuivi. On était quand même très, très lié même si on était à l’opposé et qu’on échangeait pas de ballon. On était très lié sur la notion de combat, de préparation mentale et on avait besoin de se voir tout le temps. »

Lilian Thuram s'est fait très peur

Les deux hommes sont d’ailleurs restés liés comme en atteste l’anecdote livrée par l’ancien Turinois. « Je me retrouve près de chez Liza et un soir, on va manger chez eux avec Khephren (son fils). Il me dit " viens voir ma salle de sport ! Tu veux que je te montre deux ou trois trucs ? " Et moi je lui dis " Oui, pourquoi pas ? "», a-t-il commencé.

« Et donc on commence à s’amuser sur les tapis. Et tout d’un coup, il me fait une prise. Il a failli me casser le bras », a-t-il encore affirmé. Rien de plus normal pour le Basque. « Quand tu fais un art martial comme le jiu-jitsu brésilien, tu apprends des techniques de clés articulaires, toutes les clés possibles et inimaginables. Donc, je lui ai fait une clé de bras. Mais bon, c’est facile face à quelqu’un qui ne sait pas. »