Mancini, l’incroyable incident diplomatique
La scène est surréaliste: Roberto Mancini regagnant les vestiaires, seul, alors que son équipe, l’Arabie saoudite, joue sa place en quarts de finale de la Coupe d’Asie aux tirs au but face à la Corée du Sud. La sélection saoudienne vient de manquer sa quatrième tentative – la deuxième consécutive – et le technicien italien dira après coup avoir cru la séance ainsi terminée. Il restait pourtant le tir au but décisif à convertir pour les Sud-Coréens.
L’histoire aurait pu en rester là, mais la Fédération saoudienne de football (SAFF) a très mal vécu l’épisode, et particulièrement l’épilogue de cette frustrante élimination (1-1 avec une égalisation concédée à la 90e+9 ; 4 tab à 2). « Ce départ de l’entraîneur pendant les tirs au but est complètement inacceptable. Nous allons discuter avec lui pour comprendre pourquoi il a fait ça », dixit Yasser Al-Misehal, le président de la SAFF, sur l’antenne de SSC, le diffuseur de la compétition au pays.
De possibles sanctions
Sous contrat jusqu’en 2027, Roberto Mancini a pris ses fonctions cet été et faisait face lors de cette Coupe d’Asie à son premier grand défi avec la sélection saoudienne. Il percevrait un salaire annuel de 25 millions de dollars, selon la presse saoudienne. « Il a le droit d’expliquer son point de vue, et nous déciderons de l’action à mener », poursuit Yasser Al-Misehal, qui n’exclut donc pas des sanctions disciplinaires.
Le patron de la SAFF admet tout de même: « Techniquement, nous sommes satisfaits de la prestation réalisée lors de la Coupe d’Asie. » Il y a un an, sous la houlette d’Hervé Renard, l’Arabie saoudite avait fait sensation à l’occasion de la Coupe du monde organisée au Qatar, battant l’Argentine à sa première sortie (2-1) – la seule défaite infligée aux futurs champions du monde durant le tournoi. Les Saoudiens n’avaient pas rallié les huitièmes de finale pour autant.
