Zinedine Zidane, un vomi dans la légende

La Coupe du monde 2002 est encore dans toutes les têtes. Deux ans après cette compétition totalement ratée en Corée du Sud, qu'ils ont quittée dès le premier tour, les Bleus abordent revanchards l’Euro 2004, organisé au Portugal. L'équipe de France peut se montrer d’autant plus ambitieuse qu’elle a réalisé un impressionnant sans-faute lors des éliminatoires. Pourtant, dès leur premier match contre l'Angleterre, les hommes de Jacques Santini sont dans le dur.
Après une entame de match réussie, les Tricolores se font surprendre peu après la demi-heure de jeu par Frank Lampard (0-1, 38e). Les Three Lions insistent au retour des vestiaires et sont même tout près d’être récompensés d’un deuxième but. Conséquence d’une faute de Mikaël Silvestre sur Wayne Rooney. David Beckham a alors la balle de break au bout de pied droit, mais il se heurte à un impeccable Fabien Barthez, auteur d’une superbe parade.
L’Angleterre n’en mène pas moins toujours au score à l’entame du temps additionnel lorsqu'Emile Heskey commet une faute d’attaquant sur Claude Makelélé aux abord de la surface. Une aubaine pour le maestro des Bleus, Zinedine Zidane, qui ne se fait pas prier. D’une merveille de frappe qui contourne le mur adverse, le Madrilène trompe David James et arrache l’égalisation in extremis (1-1, 90e). Un bon point de pris, se dit-on alors.
Zinedine Zidane en a vomi
Sauf que le meilleur est encore à venir pour les Français et leur génial n°10. Alors qu’il ne reste plus que quelques minutes à jouer, les Anglais sont en panique et Steven Gerrard rate sa passe en retrait à destination de son gardien. Thierry Henry surgit et en profite, forçant David James à commettre l’irréparable dans sa surface. Zinedine Zidane se présente ensuite face au gardien anglais et réussit là où David Beckham a échoué (2-1, 90e+3).
Un incroyable retournement de situation. Mais le meneur de jeu tricolore, pourtant habitué à faire la différence, n’en a pas moins connu un gros moment de stress. C’est tout du moins ce qui expliquerait le petit vomi lâché par Zinedine Zidane quelques instants avant de tirer son penalty. De quoi peut-être expliquer que le natif de Marseille, après son but libérateur, repousse Bixente Lizarazu, qui se précipite pour fêter cette victoire inespérée.