Coupe du monde de rugby, le choc
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Quel scandale médiatique cela aurait provoqué dans le cadre d’un match de l’équipe de France de football au Stade de France… Des supporters irlandais se sont fait entendre lors du moment de recueillement observé dans l’enceinte de Saint-Denis avant le quart de finale de la Coupe du monde de rugby entre le XV du Trèfle et la Nouvelle-Zélande, samedi soir (victoire 28-24 des All Blacks). Par ailleurs, le comité d’organisation de la compétition est absolument incapable de mettre en place une minute de silence (une minute dure 60 secondes, il faut visiblement le rappeler).
Les speakers du SDF, en anglais d’abord, puis en français, ont demandé au public de respecter « un moment de silence en solidarité avec toutes les personnes qui ont été touchées par les actes terroristes et toutes les victimes innocentes » (en Israël, dans la bande de Gaza et lors de l’attaque au couteau survenue dans un lycée d’Arras vendredi), rappelant qu’« un esprit de solidarité mondial est plus important que jamais ». Malgré le silence d’une grande partie du stade, certains ont crié durant les 30 secondes de silence. Des spectateurs étaient déjà bien alcoolisés à cette heure de la soirée, mais cela ne justifie en rien ce comportement.
Vraiment, la Coupe du monde de rugby fait peine à voir sur un sujet aussi simple qu’une minute de silence, un moment qui est la plupart du temps respecté dans les autres sports. Les 30 secondes de silence laissées au Stade de France confirment que le comité d’organisation de la Coupe du monde n’en a laissé que 15 au Vélodrome, plus tôt dans l’après-midi, avant le premier quart de finale Galles-Argentine (17-29). Dans une enceinte marseillaise surchauffée, l’annonce n’a pas été faite en espagnol et le (bref) “moment de silence” n’a pas été respecté. Un fiasco sur toute la ligne.