O’Keeffe, le scandale rebondit !
La soirée de Ben O’Keeffe avait débuté sous de mauvais auspices. Comme il pouvait s’y attendre, l’arbitre néo-zélandais a en effet été accueilli par de copieux sifflets à son arrivée sur la pelouse du Stade de France. Les spectateurs français qui garnissaient les tribunes de l’enceinte dyonisienne n’avaient évidemment pas digéré son arbitrage, six jours plus tôt, lors du choc des quarts de finale entre les Bleus et les Boks.
Mais l’arbitre néo-zélandais s’est fait de nouveaux ennemis, samedi. En accordant la pénalité de la gagne aux Sud-africains à la 78e minute – celle qu’il n’avait jamais donnée aux Bleus face à ces mêmes Boks -, Ben O’Keeffe s’est en effet mis les supporters anglais à dos. Si la presse s’est montrée somme toute clémente, certains analystes n’ont pas hésité à dire leur indignation.
« Je dois dire, de manière indépendante et non pas en voulant faire le mauvais perdant, que c’est une pénalité discutable qui fait gagner le match, a ainsi rapidement tonné l’ancien troisième ligne anglais Lawrence Dallaglio, champion du monde 2003, au micro de la chaîne anglaise ITV. Ellis Genge met certes un genou à terre, mais Ben O’Keeffe va être un sujet de discussions ici, parce qu’il a fait gagner le match à l’Afrique du Sud. »
Qui est le premier fautif ?
Les images sont pourtant implacables, montrant le pilier gauche anglais Ellis Genge brièvement poser un genou au sol entre l’engagement et l’introduction du ballon par le demi de mêlée des Springboks Faf de Klerk. Ben O’Keeffe indique de suite un avantage en faveur de l’Afrique du Sud avant de rapidement siffler la pénalité que transformera Handre Pollard pour offrir la victoire aux siens.
Mais pour les supporters anglais, si Ellis Genge a mis un genou à terre, c’est en raison de la poussée de travers du pilier droit sud-africain Vincent Koch, qui est effectivement complètement de biais au vu des ralentis. Reste néanmoins à savoir qui est le premier fautif. Ben O’Keeffe a considéré que le joueur des Boks avait été déséquilibré par son vis à vis, incapable de résister la pression sud-africaine. Une version qui ne convainc évidemment pas les supporters anglais…
Interrogé au sujet de cette action décisive, ancien talonneur de l’équipe de France et actuel manager de l’Union Bordeaux Bègles, a donné son éclairage. « », a-t-il expliqué auprès de L’Equipe, semblant donner raison à l’arbitre néo-zélandais.
« Mais avec le coude du 3 SA complètement verrouillé. En anglais ça se dit cracking. Penalisable immédiatement. C’est un observable identifié World rugby ! Cul qui se lève vers le haut jambes tendues avec cracking, pénalité évidente contre les sud af », estime quant à lui Greg Lamboley.
