Garcia: « J’ai beaucoup pleuré »

En treize ans de carrière professionnelle, Caroline Garcia a eu de multiples occasions d’affronter de grandes joueuses sur de grands courts dans de grands tournois. Mais pourtant, ce lundi avant d’entrer sur la Rod Laver Arena de Melbourne, peu avant 22h00 heure locale, face à l’ancienne double gagnante du tournoi Naomi Osaka, de retour de maternité, la joueuse française de 30 ans a paniqué. Elle ne s’en est d’ailleurs pas cachée en conférence de presse après sa convaincante victoire 6-4, 7-6 en 1h27, où elle a servi 13 aces et n’a pas eu la moindre balle de break à défendre.
« Si vous aviez vu dans quel état j’étais à ce moment-là… Oui, j’ai vraiment du mal à gérer mes émotions. Sur le terrain, je ne me suis pas toujours beaucoup amusée ces derniers temps. Le fait de jouer un premier tour contre une grande joueuse dans un match très tardif, j’ai été submergée et j’ai eu peur d’entrer sur le terrain. J’ai tout laissé sortir, j’ai beaucoup pleuré puis j’ai parlé avec mon équipe. Parfois, ça fait du bien de laisser les émotions s’exprimer, il faut l’accepter. »
Deux prochains tours plus faciles à gérer ?
Dans le deuxième set, où elles ont parfaitement tenu leur mise en jeu, les deux joueuses ont dû se départager au tie-break. Naomi Osaka a tenu jusqu’à 2-2 avant de perdre les cinq derniers points du match, mais Caroline Garcia n’en menait pourtant pas large. « A 3-2 dans le tie-break, j’avais la raquette qui tremblait. Chaque point était super important. Je savais que j’avais le mini-break mais ça ne veut pas dire grand-chose. Je voulais continuer à être devant mais je ne passais pas beaucoup de premières depuis quelques jeux, donc j’étais un peu tendue et heureusement j’ai fait deux super points au service, donc ça calme. »
La n°19 mondiale va désormais affronter une joueuse beaucoup moins prestigieuse, Magdalena Frech (26 ans, 69eme), pour la première fois de sa carrière, avant un possible troisième tour face à une joueuse classée hors du Top 100 (Zakharova ou Juvan) et éventuellement Coco Gauff en huitièmes de finale, le stade auquel elle avait été éliminée l’an passé (par Magda Linette). La Lyonnaise n’a, a priori, pas à avoir peur de ses deux prochaines adversaires, mais si pleurer un bon coup lui permet de gagner, pourquoi pas continuer ?