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Insulté dans la rue, Henri Leconte raconte son cauchemar

Insulté dans la rue, Henri Leconte raconte son cauchemar
Publié le , mis à jour le

Henri Leconte a tout connu au cours de sa carrière. Et sa relation avec le public français a été à l’avenant. Car avant de devenir le héros de la finale de Coupe Davis remportée en 1991 puis le vengeur masqué à Roland-Garros en 1992, le natif du Pas-de-Calais a été pris en grippe par ses propres supporters après la finale perdue face à Mats Wilander, Porte d’Auteuil, en 1988. La faute à son discours d’après-match dans lequel il lance un « j’espère que vous avez compris mon jeu » tristement resté dans les mémoires.

« J’étais tellement triste », a-t-il raconté sur le plateau de C à vous, ajoutant: « J’aurais préféré perdre en demi-finale. » Mais plus que cette défaite, c’est bien son discours et les réactions qui ont suivi qui l’ont meurtri. « Ça reste une blessure, s’est-il souvenu. Cette analyse, elle est terrible parce qu’on me voit complètement perdu, j’ai beaucoup d’arrogance. Il y a un moment où je m’en prends un petit peu au public. Je veux essayer de sauver la mise, mais elle morte. Pendant le match, ça a été très compliqué. »

« J’avais qu’une envie, c’était de sortir du court », a-t-il ajouté, racontant les conséquences de ce discours: « Quand je suis resté à Paris, pendant près d’un mois, je ne pouvais pas sortir dans la rue. J’allais acheter une baguette, on me disait : ‘Allez, rentre chez toi connard’. Parce que c’était de ma faute, je n’aurais jamais dû prendre le micro, jamais dû répondre comme ça. Je n’avais plus d’énergie, j’étais déçu de ma prestation et puis j’avais pas l’expérience que j’ai aujourd’hui. Mais indirectement, ça m’a servi pour 91 je pense. »

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