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Neuf sur 28, que penser du bilan des Français au 1er tour de Roland-Garros ?

Neuf sur 28, que penser du bilan des Français au 1er tour de Roland-Garros ?
Publié le , mis à jour le
Le 1er tour de Roland-Garros s'est achevé mardi soir avec un total de 9 victoires pour les joueurs français, pour 19 défaites. Le bilan, comptablement négatif, mérite quelques éclaircissements.
Vingt-joueurs sur la ligne de départ, déjà plus que neuf en piste pour le deuxième tour du tournoi (*). C'est le bilan des joueurs et joueuses français(e)s après les trois premiers jours de Roland-Garros. Si l'on tente un produit en croix, ce 9/28 se transforme en un cinglant 6,42/20, et il donnerait une mauvaise note à la colonie tricolore, très en-dessous de la moyenne. Mais le bilan est un peu plus contrasté.

Ce qu'il convient de rappeler, c'est que ce 9/28 obéit à une certaine logique, et représente assez bien la hiérarchie actuelle. Grâce aux invitations, la France fait rentrer de nombreux joueurs dans le tableau. Autant d'éléments qui, fréquemment, affrontent des joueurs mieux classés et souvent plus expérimentés. Ainsi, sur les 28 rencontres avec des Français (27 en réalité, puisqu'il y avait un duel Parry-Ferro 100% Bleues), la logique du classement a été respectée à 20 reprises.

Il y a eu cinq belles surprises, cinq joueurs qui ont joué en "perf" par rapport à leur classement: Richard Gasquet face à Borna Coric, Alexandre Müller contre Luca Nardi, Chloé Paquet contre Diana Shnaider et enfin les deux qui ont fait tomber une tête de série sur le Simonne-Mathieu, Corentin Moutet face à Nicolas Jarry (n°16) et Varvara Gracheva contre Maria Sakkari (n°6). Pour eux, vu le rôle joué par le public à chaque fois, on peut parler d'effet Roland.

Les trois têtes de séries battues d'entrée chez les messieurs


En revanche, le gros bémol provient de l'élimination des trois seuls Bleus qui étaient tête de série dans le tableau masculin. A leur décharge, ils ont tous des circonstances plus ou moins atténuantes, qu'il faut prendre en compte au risque de faire enrager les glorieux anciens qui en ont marre de voir les joueurs français trouver des excuses à leurs défaites.

Mais c'est ainsi: Ugo Humbert (tête de série n°17), touché par des soucis familiaux, a cédé contre un bon client, l'Italien Sonego (49e) ; Adrian Mannarino (n°22), totalement allergique à la terre battue, n'a gagné que trois matches à Roland-Garros en 16 participations ; enfin, Arthur Fils (n°29) est sur la lancée de son début de saison poussif, et il s'est encore fait attraper par sa bête noire, Arnaldi (35e). C'est sans doute de lui que vient la plus grosse déception mais Fils n'a que 19 ans, rappelons-le, ce qui lui accorde le droit à un temps d'apprentissage.

Au final, ce bilan comptable est mitigé, mais ne peut pas être considéré comme catastrophique. Il remet juste le tennis français à sa place, une nouvelle fois. Avec ce constat fait depuis quelques années, celui d'une densité toujours présente dans les 100 et 200 meilleurs mondiaux, mais sans tête d'affiche à même de briller. Il faudra faire un bilan plus précis après l'élimination du dernier représentant bleu, ce qui pourrait arriver assez vite, malheureusement, si la logique continue d'être globalement respectée.

(*) Gaël Monfils, Richard Gasquet, Corentin Moutet, Alexandre Müller, Arthur Rinderknech, Caroline Garcia, Chloé Paquet, Diane Parry et Varvara Gracheva sont les rescapés tricolores après le 1e tour.
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