Non, Alcaraz n’est pas le nouveau Nadal
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Opposé ce dimanche à Alexander Zverev en finale, Carlos Alcaraz va tenter de rejoindre au palmarès de Roland-Garros l’icone Rafael Nadal, et toute une flopée de joueurs espagnols. Mais le Murcien, qui brille sur toutes les surfaces, ne se voit pas comme un pur terrien, bien au contraire.
L’histoire est un peu banale, mais c’est celle de Carlos Alcaraz. Celle d’un Espagnol qui rêve de Roland-Garros, parce qu’il a grandi en regardant ses compatriotes s’imposer sur la terre battue de la Porte d’Auteuil.
« Ce tournoi m'est cher, parce que lorsque je terminais l'école, je courais à la maison, j'allumais la télé et je regardais les matches, a raconté Alcaraz après sa demi-finale remportée contre Jannik Sinner. Je regardais beaucoup de matchs. Rafa (Nadal), bien sûr, parce que c'était lui le maître du tournoi pendant 14 ans, 15 ans, c'est incroyable. Il n'y a pas simplement Rafa, (Albert) Costa, (Carlos) Moya, (Juan Carlos) Ferrero, beaucoup de joueurs espagnols qui représentent notre sport. Puis, je me suis dit : ‘Moi, je veux rajouter mon nom à la liste des Espagnols qui ont gagné ce tournoi’ ».
Depuis 1993, les Espagnols ont remporté Roland-Garros à 19 reprises en simple messieurs, sur 31 éditions. Dans la liste des vainqueurs issus de son pays, sur cette période, Alcaraz a oublié Sergi Bruguera, titré en 1993 et 1994. Mais il a une bonne excuse. Il est né en 2003, l’année de la victoire de son entraîneur, Juan Carlos Ferrero, avant-dernier espagnol à avoir ajouté son nom au palmarès de Roland-Garros, avant qui vous savez.
Alcaraz, lui, a grandi en pleine dictature nadalienne. Pour autant, il n’est pas forcément l’héritier du roi Rafa, sa trajectoire n’est pas la même. Nadal a commencé son règne sur terre battue, avant de développer son jeu pour l’adapter aux autres surfaces. Il avait déjà quatre Roland-Garros à son palmarès, en 2008, quand il a commencé à remporté d’autres tournois du Grand Chelem, Wimbledon d'abord, puis l’Open d’Australie 2009.
Alcaraz, lui, est devenu vendredi le plus jeune joueur à se qualifier pour une finale de Grand Chelem sur trois surfaces différentes. Il a remporté l’US Open 2022, puis Wimbledon l’an passé. Et ce n’est pas un hasard si c’est finalement à Roland-Garros qu’il a mis le plus de temps à atteindre ce cap. S’il a grandi sur terre battue, comme tout Espagnol qui se respecte, « Carlitos » a très vite fait en sorte de devenir un joueur complet, multi-surface.
« J'ai toujours voulu être l'un des meilleurs joueurs de tennis au monde, explique-t-il. Pour être l'un des meilleurs au monde, il faut bien jouer quelle que soit la surface comme l’ont fait Roger, Novak, Rafa, Murray. Les meilleurs joueurs ont fait cela. Ils ont réussi, ils ont eu des victoires, quelle que soit la surface. Quelle que soit la surface, je m'adapte très bien. J'adapte mon style au type de surface sur laquelle je joue. Quand j’étais plus jeune, j’ai bien sûr commencé à jouer sur la terre battue. Mais je me sens plus à l'aise sur surface dure, même si mon jeu s'adapte bien à l'ocre. Je voulais simplement, comme je l'ai dit, être bon sur toutes les surfaces. »
https://x.com/JeuSetMaths/status/1799121451661853074
Alcaraz compte 13 titres à son palmarès, dont 7 sur terre battue. Mais s’il s’est adjugé deux fois le Masters 1000 de Madrid, il a aussi été titré à trois reprises sur le ciment américain, une fois à Miami, pour sa première grande victoire en 2022, et deux fois à Indian Wells. Puis c’est donc à l’US Open qu’il a ouvert son palmarès en Grand Chelem, avant de s’adjuger Wimbledon l’an passé, devant un Novak Djokovic épaté. « Je pensais que j’aurai des problèmes avec toi sur terre battue et sur dur, mais pas sur gazon », avait réagi le Serbe, polyvalent ultime, privé sur ce match du Grand Chelem calendaire.
A Roland-Garros, Alcaraz en est à sa quatrième participation. En 2021, à 18 ans, il était sorti des qualifications pour atteindre le 3e tour. L’année suivante, sur la lancée de sa victoire à Madrid, le prodige était déjà un prétendant au titre. C’est alors un certain Alexander Zverev qui s’était dressé sur sa route en quarts de finale. La défaite d’Alcaraz avait été une petite déception, car on imaginait l’Espagnol s’offrir sa première demi-finale en Grand Chelem, lui qui avait déjà atteint les quarts de finale à l’US Open l’année précédente. Mais c’est ainsi, ce n’est pas à Roland-Garros que le Murcien a brûlé les étapes. Il n’est pas Rafael Nadal. Il est Carlos Alcaraz.
L’histoire est un peu banale, mais c’est celle de Carlos Alcaraz. Celle d’un Espagnol qui rêve de Roland-Garros, parce qu’il a grandi en regardant ses compatriotes s’imposer sur la terre battue de la Porte d’Auteuil.
« Ce tournoi m'est cher, parce que lorsque je terminais l'école, je courais à la maison, j'allumais la télé et je regardais les matches, a raconté Alcaraz après sa demi-finale remportée contre Jannik Sinner. Je regardais beaucoup de matchs. Rafa (Nadal), bien sûr, parce que c'était lui le maître du tournoi pendant 14 ans, 15 ans, c'est incroyable. Il n'y a pas simplement Rafa, (Albert) Costa, (Carlos) Moya, (Juan Carlos) Ferrero, beaucoup de joueurs espagnols qui représentent notre sport. Puis, je me suis dit : ‘Moi, je veux rajouter mon nom à la liste des Espagnols qui ont gagné ce tournoi’ ».
Depuis 1993, les Espagnols ont remporté Roland-Garros à 19 reprises en simple messieurs, sur 31 éditions. Dans la liste des vainqueurs issus de son pays, sur cette période, Alcaraz a oublié Sergi Bruguera, titré en 1993 et 1994. Mais il a une bonne excuse. Il est né en 2003, l’année de la victoire de son entraîneur, Juan Carlos Ferrero, avant-dernier espagnol à avoir ajouté son nom au palmarès de Roland-Garros, avant qui vous savez.
Alcaraz, lui, a grandi en pleine dictature nadalienne. Pour autant, il n’est pas forcément l’héritier du roi Rafa, sa trajectoire n’est pas la même. Nadal a commencé son règne sur terre battue, avant de développer son jeu pour l’adapter aux autres surfaces. Il avait déjà quatre Roland-Garros à son palmarès, en 2008, quand il a commencé à remporté d’autres tournois du Grand Chelem, Wimbledon d'abord, puis l’Open d’Australie 2009.
Alcaraz est meilleur sur dur
Alcaraz, lui, est devenu vendredi le plus jeune joueur à se qualifier pour une finale de Grand Chelem sur trois surfaces différentes. Il a remporté l’US Open 2022, puis Wimbledon l’an passé. Et ce n’est pas un hasard si c’est finalement à Roland-Garros qu’il a mis le plus de temps à atteindre ce cap. S’il a grandi sur terre battue, comme tout Espagnol qui se respecte, « Carlitos » a très vite fait en sorte de devenir un joueur complet, multi-surface.
« J'ai toujours voulu être l'un des meilleurs joueurs de tennis au monde, explique-t-il. Pour être l'un des meilleurs au monde, il faut bien jouer quelle que soit la surface comme l’ont fait Roger, Novak, Rafa, Murray. Les meilleurs joueurs ont fait cela. Ils ont réussi, ils ont eu des victoires, quelle que soit la surface. Quelle que soit la surface, je m'adapte très bien. J'adapte mon style au type de surface sur laquelle je joue. Quand j’étais plus jeune, j’ai bien sûr commencé à jouer sur la terre battue. Mais je me sens plus à l'aise sur surface dure, même si mon jeu s'adapte bien à l'ocre. Je voulais simplement, comme je l'ai dit, être bon sur toutes les surfaces. »
https://x.com/JeuSetMaths/status/1799121451661853074
Alcaraz compte 13 titres à son palmarès, dont 7 sur terre battue. Mais s’il s’est adjugé deux fois le Masters 1000 de Madrid, il a aussi été titré à trois reprises sur le ciment américain, une fois à Miami, pour sa première grande victoire en 2022, et deux fois à Indian Wells. Puis c’est donc à l’US Open qu’il a ouvert son palmarès en Grand Chelem, avant de s’adjuger Wimbledon l’an passé, devant un Novak Djokovic épaté. « Je pensais que j’aurai des problèmes avec toi sur terre battue et sur dur, mais pas sur gazon », avait réagi le Serbe, polyvalent ultime, privé sur ce match du Grand Chelem calendaire.
A Roland-Garros, Alcaraz en est à sa quatrième participation. En 2021, à 18 ans, il était sorti des qualifications pour atteindre le 3e tour. L’année suivante, sur la lancée de sa victoire à Madrid, le prodige était déjà un prétendant au titre. C’est alors un certain Alexander Zverev qui s’était dressé sur sa route en quarts de finale. La défaite d’Alcaraz avait été une petite déception, car on imaginait l’Espagnol s’offrir sa première demi-finale en Grand Chelem, lui qui avait déjà atteint les quarts de finale à l’US Open l’année précédente. Mais c’est ainsi, ce n’est pas à Roland-Garros que le Murcien a brûlé les étapes. Il n’est pas Rafael Nadal. Il est Carlos Alcaraz.
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