Yannick Noah, la triste fin
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Inoubliable vainqueur de Roland-Garros en 1983, Yannick Noah a connu une dernière bien plus douloureuse, Porte d’Auteuil.
Quarante-et-un ans que ça dure. Quarante-et-un ans que Yannick Noah attend son successeur à Roland-Garros. Depuis son sacre le juin 1983 face à Mats Wilander, aucun Français n’est parvenu à l’emporter à Roland-Garros. Et plus généralement en Grand Chelem. « », a-t-il d’ailleurs lancé à Antoine Dupont après son nouveau titre remporté avec l’équipe de France de rugby à sept.
Yannick Noah n’aura jamais plus goûté à une finale d’un Majeur, devant même se contenter d’une seule et unique apparition en demi-finale, lors de l’Open d’Australie 1990. Sa collaboration avec Dennis Ralston, ancien coach d’Arthur Ashe, peut difficilement mieux commencer. Et ce d’autant plus qu’avant Melbourne, le Français s’impose à Sydney en dominant Ivan Lendl. « Je sortais de onze années de travail avec Yannick et il m’avait dit qu’il voulait travailler avec un entraîneur américain pour finir », avait raconté Patrice Hagelauer, son ancien entraîneur.
La suite est bien moins satisfaisante. A tel point qu’il débarque à Roland-Garros sans véritable repère. Il lui faut d’ailleurs cinq sets pour venir à bout de Francisco Clavet au premier tour, « Yann » l’emportant 7-5 au cinquième set, et il ne rassure pas au tour suivant contre l’obscur Canadien Andrew Sznadjer, contre lequel il a besoin de quatre manches. Et au troisième tour, c’est cette fois l’Argentin Guillermo Perez Roldan, véritable spécialiste de la terre battue et quart de finaliste deux ans plus tôt, qui est au menu.
La barre est cette fois trop haute pour l’homme aux 23 titres sur le circuit, qui s’incline en effet en quatre manches (7-6, 4-6, 6-4, 6-3), les encouragements du public du Court Central ne suffisant pas à compenser ses lacunes physiques et son manque d’envie. Le Français ne semble pourtant pas affecté. "Je joue pour les moments que le tennis peut m'apporter. Je joue pour ces émotions. J'ai joué un premier tour contre un gars qui était 180e joueur mondial et je me suis senti comme un vainqueur de Roland-Garros, explique-t-il à l'issue de la rencontre. Donc je joue pour ces moments là. C'est sûr que plus on joue de matches plus il y a des moments comme ça. Maintenant le tournoi est terminé, il faudra rêver d'autres tournois."
"Vous revenez l'année prochaine, Yannick ?", lui demandera Patrick Chêne. "J'espère", répond-il alors. Pourtant, Yannick Noah a lâché mentalement et décide de mettre un terme à sa carrière quelques mois plus tard, à seulement 30 ans.
Devenu quelques mois plus tard capitaine de la Coupe Davis avec à la clé l’inoubliable sacre de Lyon face aux Etats-Unis de Pete Sampras et Andre Aassi, Yannick Noah s’offrira d’autres adieux à Roland-Garros six ans plus tard en disputant le double aux côtés d’Henri Leconte. Malgré une défaite au premier tour face à la paire Jeff Tarango-Olivier Delaitre (6-7, 6-4, 6-2), l’ancien numéro 3 mondial pourra cette fois véritablement communier avec le public du court Suzanne-Lenglen.
Quarante-et-un ans que ça dure. Quarante-et-un ans que Yannick Noah attend son successeur à Roland-Garros. Depuis son sacre le juin 1983 face à Mats Wilander, aucun Français n’est parvenu à l’emporter à Roland-Garros. Et plus généralement en Grand Chelem. « », a-t-il d’ailleurs lancé à Antoine Dupont après son nouveau titre remporté avec l’équipe de France de rugby à sept.
Yannick Noah n’aura jamais plus goûté à une finale d’un Majeur, devant même se contenter d’une seule et unique apparition en demi-finale, lors de l’Open d’Australie 1990. Sa collaboration avec Dennis Ralston, ancien coach d’Arthur Ashe, peut difficilement mieux commencer. Et ce d’autant plus qu’avant Melbourne, le Français s’impose à Sydney en dominant Ivan Lendl. « Je sortais de onze années de travail avec Yannick et il m’avait dit qu’il voulait travailler avec un entraîneur américain pour finir », avait raconté Patrice Hagelauer, son ancien entraîneur.
Un retour en double six ans plus tard
La suite est bien moins satisfaisante. A tel point qu’il débarque à Roland-Garros sans véritable repère. Il lui faut d’ailleurs cinq sets pour venir à bout de Francisco Clavet au premier tour, « Yann » l’emportant 7-5 au cinquième set, et il ne rassure pas au tour suivant contre l’obscur Canadien Andrew Sznadjer, contre lequel il a besoin de quatre manches. Et au troisième tour, c’est cette fois l’Argentin Guillermo Perez Roldan, véritable spécialiste de la terre battue et quart de finaliste deux ans plus tôt, qui est au menu.
La barre est cette fois trop haute pour l’homme aux 23 titres sur le circuit, qui s’incline en effet en quatre manches (7-6, 4-6, 6-4, 6-3), les encouragements du public du Court Central ne suffisant pas à compenser ses lacunes physiques et son manque d’envie. Le Français ne semble pourtant pas affecté. "Je joue pour les moments que le tennis peut m'apporter. Je joue pour ces émotions. J'ai joué un premier tour contre un gars qui était 180e joueur mondial et je me suis senti comme un vainqueur de Roland-Garros, explique-t-il à l'issue de la rencontre. Donc je joue pour ces moments là. C'est sûr que plus on joue de matches plus il y a des moments comme ça. Maintenant le tournoi est terminé, il faudra rêver d'autres tournois."
"Vous revenez l'année prochaine, Yannick ?", lui demandera Patrick Chêne. "J'espère", répond-il alors. Pourtant, Yannick Noah a lâché mentalement et décide de mettre un terme à sa carrière quelques mois plus tard, à seulement 30 ans.
Devenu quelques mois plus tard capitaine de la Coupe Davis avec à la clé l’inoubliable sacre de Lyon face aux Etats-Unis de Pete Sampras et Andre Aassi, Yannick Noah s’offrira d’autres adieux à Roland-Garros six ans plus tard en disputant le double aux côtés d’Henri Leconte. Malgré une défaite au premier tour face à la paire Jeff Tarango-Olivier Delaitre (6-7, 6-4, 6-2), l’ancien numéro 3 mondial pourra cette fois véritablement communier avec le public du court Suzanne-Lenglen.
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