Devant la justice, le PDG de Microsoft dénonce la “domination” de Google
Pour Satya Nadella, le moteur de recherche et ses accords avec d’autres sociétés empêche la concurrence d’émerger.
Depuis la mi-septembre, Google est devant la justice américaine, accusé par les autorités fédérales d’abus de position dominante.
Lundi 2 octobre, à l’occasion d’une audience, le patron de Microsoft a estimé que la domination du moteur de recherche de Google en ligne rendait très difficile l’émergence de rivaux.
“Pour moi, il est surtout dominant”
Satya Nadella, alors que le contre-interrogatoire était tendu, a déclaré à l’un des avocats de Google:
Vous pouvez dire que (Google) est populaire, mais pour moi, il est surtout dominant.
Pour le gouvernement, le géant de Seattle a grandi par la grâce de contrats exclusifs illégaux avec des entreprises comme Samsung et Apple, afin que son outil soit installé par défaut sur leurs appareils et services. Et de fait, empêcher l’apparition de la concurrence.
Applis facilement changeables ? “Bidon”
Du côté de la défense, on argue du fait que les utilisateurs sont libre de changer d’applications, et facilement. Mais pour Microsoft, l’argument est “bidon” : ” Cela changerait la donne [pour Bing] d’être un outil par défaut sur Safari”.
Seulement, Apple n’a pas cédé aux avances de Microsoft relatives à son moteur de recherche. Le premier reçoit des milliards de dollars chaque année de la part du second, d’après des témoignages antérieurs.
Microsoft se montre plutôt pessimiste
Et Satya Nadella a pointé autre chose du doigt, à savoir la collecte de données par Google. Cette dernière est à l’origine d’un effet de réseau accentuant sa puissance du point de vue des annonceurs et utilisateurs. Ainsi, pour le PDG de Microsoft, “il devient encore plus difficile de percer lorsque vous n’avez pas de part de marché”.
Toutefois, Bing continue d’être développé, Microsoft espérant un “changement de paradigme” et cela passe par un moteur dopé à l’intelligence artificielle. Mais de l’avis même de Satya Nadella, cela ne mettra pas fin à la domination de Google sur la recherche en ligne.
