Disques durs ou SSD ? Seagate met fin au débat écologique

Alors que la consommation d'énergie des data centers grimpe en flèche, Seagate démontre que les disques durs sont une option bien plus éco-responsable que les SSD.
Tl;dr
- Une étude de Seagate révèle que les disques durs génèrent moins de CO₂ que les SSD et les bandes LTO, faisant d’eux la solution de stockage la plus écologique.
- L’augmentation des besoins en puissance de calcul pour l’IA et l’impact des data centers sur l’environnement soulignent la nécessité de technologies plus durables.
- Seagate propose des solutions pour réduire l’empreinte carbone, notamment en améliorant les systèmes de refroidissement et en favorisant la réutilisation des équipements.
L’impact environnemental des solutions de stockage
Alors que l’attention se porte souvent sur la performance des solutions de stockage, leur impact environnemental reste peu discuté. Seagate a analysé trois technologies majeures dans une récente étude : les SSD (Solid-State Drive), les disques durs (HDD) et les bandes magnétiques LTO (Linear Tape-Open). Les résultats montrent que les SSD génèrent le plus de CO₂, avec près de 5 tonnes par unité. Les bandes LTO s’en sortent mieux, mais les HDD dominent clairement en matière d’efficacité carbone. Ils produisent moins de 30 kg de CO₂ au total, et moins de 1 kg par téraoctet. Cette performance étonne, car les SSD sont souvent perçus comme plus modernes et efficaces. Pourtant, la fabrication des SSD nécessite des procédés bien plus énergivores.
L’intelligence artificielle et la crise énergétique
La montée en puissance de l’IA alimente les inquiétudes écologiques. Les modèles de langage comme ceux d’OpenAI consomment énormément d’énergie, alimentant des centres de données de plus en plus gourmands. D’après les prévisions, la demande énergétique des data centers pourrait bondir de 165% d’ici 2030. Ce contexte pousse à revoir les choix technologiques sous un angle durable. L’empreinte carbone des composants devient un critère central. L’ancien PDG de Google, Eric Schmidt, affirme pourtant que l’industrie est trop désorganisée pour répondre efficacement à la crise climatique. Mais certains acteurs comme Seagate veulent encore croire à des solutions concrètes.
Trois axes pour réduire l’empreinte carbone
À l’issue de son étude, Seagate identifie trois leviers d’action pour un numérique plus durable. D’abord, l’amélioration des systèmes de refroidissement, notamment par des technologies liquides ou par immersion. Ensuite, prolonger la durée de vie des équipements, via la réparation, le reconditionnement et la réutilisation. Enfin, instaurer une responsabilité partagée entre tous les acteurs de la chaîne, des fabricants aux hébergeurs. Ces principes visent à limiter l’impact global des infrastructures numériques. En repensant l’écosystème dans son ensemble, il devient possible de tendre vers une informatique plus respectueuse de l’environnement. Cette approche circulaire est au cœur de la stratégie de Seagate.
Le retour en grâce du disque dur
Longtemps considéré comme obsolète face à la montée des SSD, le disque dur semble connaître une nouvelle jeunesse. Seagate défend sa pertinence écologique et technique dans un monde où les volumes de données explosent. L’entreprise mise sur l’innovation avec sa gamme Mozaic 3+ dotée de la technologie HAMR. Son dernier modèle atteint 36 To, une capacité impressionnante pensée pour les data centers modernes. En combinant densité de stockage et faible empreinte carbone, le HDD devient un atout stratégique. Cette évolution pourrait changer la perception d’un composant que l’on croyait dépassé. Le disque dur, loin d’être relégué, s’impose comme une solution d’avenir.