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Honda et Nissan abandonnent leur fusion à 60 milliards de dollars

Honda et Nissan abandonnent leur fusion à 60 milliards de dollars
Publié le , mis à jour le

Après plusieurs mois de négociations, Honda et Nissan ont décidé de mettre fin à leur fusion ambitieuse, malgré les enjeux colossaux pour l'avenir de l'industrie automobile.

Tl;dr

  • La fusion de 60 milliards de dollars entre Honda et Nissan a été abandonnée en raison de divergences internes.
  • Honda a proposé de faire de Nissan une filiale, mais Nissan a refusé.
  • Foxconn pourrait investir dans Nissan maintenant que la fusion est annulée, ouvrant la voie à un nouveau développement.

Une fusion avortée sur fond de désaccords

La fusion entre Honda et Nissan devait donner naissance au troisième plus grand constructeur automobile mondial. Annoncées en décembre 2024, les discussions avaient pour but de mieux affronter les bouleversements du secteur, notamment l’essor des véhicules électriques et la montée en puissance de nouveaux acteurs comme Tesla. Pourtant, des divergences sont vite apparues, Honda révisant les termes du contrat pour imposer une domination sur Nissan, qui aurait dû devenir une filiale.

L’orgueil de Nissan, un frein majeur

Selon plusieurs sources citées par Reuters, Nissan aurait sous-estimé ses difficultés financières et refusé de céder à la proposition de Honda. La fierté du constructeur, déjà engagé dans une alliance fragile avec Renault et Mitsubishi, aurait pesé lourd dans l’échec des négociations. Nissan, qui peine à retrouver sa compétitivité sur le marché mondial, semblait réticent à se placer sous le contrôle d’un concurrent historique.

Un contexte automobile en pleine mutation

Le secteur automobile traverse une période de transformation radicale, avec l’électrification des véhicules, la montée en puissance des technologies autonomes et l’émergence de nouveaux concurrents. Honda et Nissan avaient vu dans cette fusion une opportunité pour mutualiser leurs ressources et rester compétitifs face aux géants américains et chinois. Mais l’absence d’un terrain d’entente a finalement conduit à l’abandon du projet.

Foxconn en embuscade

L’échec de cette fusion ouvre la porte à de nouveaux acteurs, notamment le géant taïwanais Foxconn, spécialisé dans l’électronique et récemment engagé dans l’industrie automobile. Foxconn a déjà exprimé son intérêt pour un rachat partiel de Nissan, ce qui pourrait changer la donne pour le constructeur japonais. Reste à voir si cette option sera envisageable et si Nissan acceptera une telle alternative après avoir refusé de se placer sous l’aile de Honda.

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