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Le Royaume-Uni lance une enquête antitrust sur Amazon pour ses liens avec la startup IA Anthropic

Le Royaume-Uni lance une enquête antitrust sur Amazon pour ses liens avec la startup IA Anthropic
Publié le , mis à jour le

Après avoir investi 4 milliards de dollars, le géant du commerce de détail pourrait envisager une sorte de fusion.

TL;DR

  • Amazon fait l’objet d’une enquête antitrust au Royaume-Uni concernant son investissement dans la startup IA Anthropic.
  • L’enquête devra déterminer si cet investissement de 4 milliards de dollars constitue une fusion selon les régulations en vigueur.
  • Cette investigation s’inscrit dans une initiative plus large visant à limiter les « quasi-fusions » entre grandes entreprises et start-up.

L’investissement d’Amazon dans Anthropic sous le feu des projecteurs antitrust

Amazon fait face à un examen méticuleux de la part du régulateur antitrust du Royaume-Uni, sur ses liens avec la jeune entreprise d’intelligence artificielle, Anthropic. Cette démarche survient dans le sillage de l’investissement conséquent de 4 milliards de dollars réalisé par Amazon dans cette entreprise.

Anthropic : une start-up IA d’envergure

Ayant conçu l’assistant virtuel « Claude », Anthropic se positionne en tant que leader dans l’industrie de l’intelligence artificielle. L’assemblage singulier entre cette start-up et le géant de l’e-commerce soulève cependant des questions, et déclenche l’intervention de l’Autorité de la Concurrence et des Marchés (CMA). L’objectif principal de cette investigation est de trancher si l’investissement mentionné précédemment peut être considéré comme une fusion selon les normes en vigueur. Si tel est le cas, l’enquête passera à l’étape suivante, celle de déterminer si une telle fusion pourrait nuire à la compétitivité sur le marché britannique.

La guerre des « quasi-fusions »

Cependant, Amazon n’est pas le seul sur le banc des accusés. L’étau réglementaire se resserre également sur Google et Microsoft pour leurs alliances respectives avec Anthropic et OpenAI. Les régulateurs sont particulièrement préoccupés par l’émergence de « quasi-fusions » où de grandes sociétés acquièrent une influence disproportionnée sur les start-ups grâce à des investissements stratégiques ou en attirant des talents. Théoriquement, cela permet à l’entreprise d’origine de bénéficier de tous les avantages d’une fusion sans y être soumise.

La position des entreprises concernées

Amazon, pour sa part, maintient que son investissement n’engendre aucun contrôle majoritaire sur Anthropic, et nie toute menace à la concurrence. De même, Anthropic affirme son indépendance, soulignant qu’Amazon n’a ni siège au sein de son conseil d’administration, ni droits d’observation. Les deux sociétés se disent prêtes à collaborer avec le CMA pour fournir une compréhension complète de leur association commerciale.

Cette affaire souligne une fois de plus le besoin croissant de réglementation adaptée à l’époque où les grandes entreprises tech et les start-ups de l’IA peuvent se lier de façon de plus en plus complexe et influente.

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