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L’Elysée soutient financièrement le décollage de mini fusées

L’Elysée soutient financièrement le décollage de mini fusées
Publié le , mis à jour le

Quatre projets de "petites fusées" privées ont été sélectionnés par l'Élysée, qui va financer leur premier décollage, dans la quête d'un potentiel "bébé SpaceX" français parmi les lauréats. Alors, qui sera le SpaceX français ?

Tl;dr

  • La France ambitionne de rivaliser avec SpaceX en stimulant le secteur des fusées privées.
  • Le gouvernement français financera le premier vol de quatre projets de mini-fusées.
  • Les projets lauréats sont portés par Latitude, HyprSpace, Sirius Space et Maiaspace.
  • Ces projets soutiennent la compétition prochaine de l’Agence spatiale européenne pour les microlanceurs.

La France entreprend de rivaliser avec SpaceX

Le dynamisme des lancements de SpaceX en 2023, avec 107 fusées mises en orbite, contraste fortement avec les modestes trois lancements européens. Selon l’Elysée, cet écart marque une opportunité pour la France de se distinguer dans le secteur lucratif des lancements privés de satellites. En s’inspirant du modèle américain, le pays cherche à cultiver son paysage spatial privé.

Stimuler l’émergence de nouveaux acteurs

Pour concrétiser ces ambitions, “la France a sélectionné quatre projets de petites fusées dont elle financera le premier vol”, a annoncé l’Elysée. Cette initiative vise à encourager l’émergence de nouveaux acteurs dans le domaine du lancement de satellites.

Parmi les lauréats de cette initiative se trouvent les start-up Latitude et HyprSpace, qui développent des microlanceurs capables de mettre en orbite une charge utile de 100 à 200 kg dans un horizon de 2026 à 2027. En outre, la start-up Sirius Space et la filiale d’Arianegroup, Maiaspace, ont été choisies pour concevoir des fusées capables de mettre en orbite une masse plus importante à plus de 600 kilomètres d’altitude.

Un pas en avant dans la compétition spatiale

Cette stratégie française se présente comme un saut qualitatif dans la concurrence spatiale. Le pays se prépare à rivaliser avec d’autres acteurs européens, notamment des entreprises allemandes et espagnoles, dans le cadre de la compétition de l’Agence spatiale européenne en 2025 pour promouvoir la future génération de microlanceurs.

Un soutien politique et économique indispensable

Au lieu de se contenter de subventions, le gouvernement français adopte une approche proactive en finançant le premier vol de ces projets. “C’est un peu différent puisque vous pouvez acheter une prestation qui est le premier vol, il y a un peu d’argent au début et surtout quand vous réussissez votre vol,” explique un conseiller à l’Elysée. Cet effort ne va pas sans défis face à la domination de SpaceX sur le marché, soutenu par de généreuses subventions américaines.

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