L’UE accuse X de tromperie avec ses coches bleues
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La Commission européenne affirme que l'usage de la coche bleue, synonyme de vérification de l'utilisateur, est fréquemment dévié de son but initial. Qu'est-ce qui pourrait être fait pour remédier à cette situation ?
TL;DR
- La petite coche bleue sur X est jugée trompeuse par l’UE.
- Tesla enfreint les obligations de transparence de la Commission Européenne.
- Les sanctions pourraient atteindre 6% du chiffre d’affaires annuel.
La petite coche chez X remise en question par l’Union Européenne
Avec l’ère du numérique, les nouvelles technologies ont pris une part prépondérante dans nos vies, notamment à travers les réseaux sociaux dont le réseau X. Mais en quoi consiste vraiment cette fameuse coche bleue attribuée à certains comptes ? La Commission Européenne a pointé du doigt cette certification, la considérant comme trompeuse.
Cette distinction, favorable à la confusion, nuirait à la capacité des utilisateurs à prendre des décisions libres et éclairées sur l’authenticité des comptes avec lesquels ils interagissent. Des preuves d’« abus par des acteurs malveillants » ont été signalées, a déclaré l’instance dirigeante Européenne.
Manquement d’obligations
Dans cet avis la Commission Européenne a estimé que la société numéro 1 pour les véhicules électriques, dirigée par Elon Musk, ne respectait pas ses devoirs en matière de transparence vis-à-vis des publicités diffusées. Par ailleurs, l’accès aux données de la plateforme pour les chercheurs serait également problématique.
Back in the day, #BlueChecks used to mean trustworthy sources of information✔️🐦
Now with X, our preliminary view is that:
❌They deceive users
❌They infrige #DSA
X has now the right of defence —but if our view is confirmed we will impose fines & require significant changes. pic.twitter.com/M9tGA5pYQr
— Thierry Breton (@ThierryBreton) July 12, 2024
Potentielles sanctions financières
En application du nouveau règlement sur les services numériques (DSA), en vigueur depuis l’an dernier, le manquement à ces devoirs pourrait conduire à des sanctions financières conséquentes. Si aucune amélioration n’est constatée, la Commission pourrait imposer des amendes pouvant aller jusqu’à 6% du chiffre d’affaires annuel mondial de X.
Pour l’instant, le commissaire au Numérique, Thierry Breton, déclare qu’aucune date n’a été fixée pour clore ces procédures. Un fait qui rappelle l’importance du respect des règles imposées par l’Union Européenne en matière de numérique.