Meta condamné à une amende de 220 millions de dollars au Nigeria pour violation de données personnelles
Un porte-parole de WhatsApp a fait savoir par courrier électronique à l'AFP que la compagnie conteste la décision et l'amende et qu'elle fera appel.
TL;DR
- Meta effectue un appel suite à une amende de 220 millions de dollars imposée par le Nigeria pour des violations de la protection des données et des droits des consommateurs.
- L’enquête effectuée par la Commission fédérale de la concurrence et de la protection des consommateurs a démontré des «pratiques invasives» de la part de Meta.
- Près des trois quarts des 200 millions d’habitants du Nigeria sont de gros utilisateurs des réseaux sociaux, dont les dérives de l’utilisation des données personnelles font l’objet de sanctions importantes.
Le Nigeria inflige une amende de 220 millions de dollars à Meta : quelles implications ?
En représailles à des violations systématiques de la protection des données et des droits des consommateurs, le Nigeria a récemment condamné Meta, maison mère de Facebook et WhatsApp, à s’acquitter d’une amende de 220 millions de dollars.
Une décision contestée par Meta
« Nous contestons cette décision de même que l’amende, et nous faisons appel », a exprimé un porte-parole de WhatsApp lors d’un échange par mail avec l’AFP. Ainsi, Meta remet clairement en cause la sanction pécuniaire faramineuse qu’elle est appelée à régler.
Les charges portées par le Nigeria
La Commission fédérale de la concurrence et de la protection des consommateurs (FCCPC) accuse Meta d’avoir transgressé les lois du Nigeria assurant la protection des données et des consommateurs sur ses plateformes. En fonction d’une enquête menée conjointement avec la Commission chargée de la protection des données au Nigeria, la FCCPC dénonce les « pratiques invasives » de la multinationale américaine. Les infractions incluent « la discrimination, l’abus de position dominante et l’utilisation non autorisée des données personnelles de Nigérians ».
L’importance du contexte Nigérian
Il est essentiel de noter qu’une majorité de la population nigériane, premièrement peuplée d’Afrique, est assidue aux réseaux sociaux. A ce sujet, en Mars dernier, le Nigeria recensait approximativement 164,3 millions d’abonnements à l’internet, selon la Commission nationale des communications. Preuve de cette majorité, le nombre d’utilisateurs de WhatsApp au Nigeria est estimé à plus de 51 millions.
Vers une sanction à l’échelle mondiale ?
Rappelons qu’au début du mois de Juillet, l’Union européenne a également mis en cause Meta pour non-respect des règles d’utilisations des données personnelles, et pourrait envisager des sanctions financières. Ce sont donc les pratiques contestables du géant américain qui sont pointées du doigt à l’échelle internationale.
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