Meta donne aux chercheurs un accès aux données Instagram pour une étude sur la santé mentale des ados

L'étude s'inscrit dans le cadre d'un nouveau programme pilote mené par le "Center for Open Science".
TL;DR
- Des chercheurs analysent l’effet d’Instagram sur le bien-être mental des adolescents.
- L’accès aux données se limite à l’activité sur Instagram, excluant les informations démographiques.
- Les recherches précédentes et un témoignage révèlent des liens entre l’utilisation des réseaux sociaux et des problèmes de santé mentale.
Des chercheurs en quête de la vérité sur Instagram
Le rôle des réseaux sociaux dans le bien-être mental des adolescents fait l’objet de préoccupations croissantes. Face à ces interrogations, le géant des médias sociaux Meta (anciennement Facebook) a décidé d’ouvrir certaines données Instagram à des chercheurs. Ces derniers s’attelleront à déterminer si l’usage des réseaux sociaux pourrait avoir des effets néfastes sur la psyché des plus jeunes.
Le programme de recherche
C’est avec le Center for Open Science que Meta lance un programme pilote, révèle The Verge. Cette initiative, baptisée « Instagram Data Access Pilot for Well-Being Research », s’appuiera sur six mois de données Instagram pour comprendre les « éventuelles associations positives ou négatives de l’utilisation d’Instagram » chez les adolescents et jeunes adultes. L’étude vise également à examiner les différences positives et négatives parmi les grandes populations à l’échelle mondiale.
Les remous précédents
Des études antérieures menées par des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (« MIT ») et des Universités de New York et Stanford ont révélé des liens entre l’usage des médias sociaux et l’état de santé mentale des individus. Arturo Béjar, ancien directeur d’ingénierie chez Facebook, a d’ailleurs apporté un témoignage sincère devant un sous-comité sénatorial, affirmant avoir alerté l’entreprise et son PDG Mark Zuckerberg des risques pour les jeunes.
Arturo Béjar a souligné que, selon ses observations, « 13% des utilisateurs d’Instagram âgés de 13 à 15 ans recevaient des avances sexuelles non sollicitées ». Il a également indiqué qu’un commentaire désobligeant sous une photo de sa fille avait entraîné une détérioration momentanée de sa santé mentale.
Des actions juridiques en cours
D’autre part, on notera que 41 États ont intenté un procès contre Meta un mois avant cette audition, l’accusant d’avoir trompé le public sur le caractère potentiellement addictif de ses plateformes. Béjar a conclu son intervention par une déclaration ferme : « Il est temps pour le Congrès d’agir. Les preuves, je le crois, sont accablantes. » L’issue de ces différentes initiatives pourra être lourde de conséquences pour le paysage des réseaux sociaux.