Meta veut donner une voix aux langues sous-représentées avec l’IA
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Avec l’aide de l’UNESCO, Meta souhaite perfectionner ses modèles d’intelligence artificielle en exploitant des ressources linguistiques issues du monde entier.
Tl;dr
- Meta lance un programme avec l’UNESCO pour améliorer l’IA de reconnaissance vocale et de traduction en intégrant des langues sous-représentées.
- Les participants fourniront des données linguistiques (enregistrements, transcriptions, textes traduits) pour enrichir des modèles open source.
- Meta espère ainsi renforcer ses technologies tout en répondant aux critiques sur la modération et la traduction des contenus non anglophones.
Un programme pour les langues sous-représentées
En partenariat avec l’UNESCO, Meta a créé le Language Technology Partner Program afin de collecter des enregistrements vocaux et des transcriptions dans différentes langues. L’objectif est de développer des modèles d’IA capables de mieux comprendre et traduire les langues sous-représentées. Des partenaires, comme le gouvernement du Nunavut au Canada, contribueront à intégrer ces langues dans les futurs outils open source de Meta.
Une approche ouverte et collaborative
Les participants au programme doivent fournir au moins dix heures d’enregistrements et des ensembles de phrases traduites. Ces données permettront d’améliorer les modèles d’intelligence artificielle. En complément, Meta met en place un benchmark open source pour tester la performance des traductions automatisées. Ce projet est accessible à tous via la plateforme Hugging Face, encourageant ainsi une approche collaborative.
Des avantages stratégiques pour Meta
Bien que Meta présente cette initiative comme philanthropique, la société de Mark Zuckerberg pourrait en tirer des bénéfices stratégiques. L’amélioration des technologies de reconnaissance vocale et de traduction renforcerait ses outils existants, comme Meta AI et les traductions automatiques sur ses plateformes. Meta a déjà expérimenté des innovations, comme la traduction vocale et la synchronisation labiale automatique sur les Reels d’Instagram.
Un engagement pour une modération plus efficace ?
Meta a été critiqué pour sa gestion inégale du contenu en différentes langues. Des études ont révélé que des fausses informations en espagnol et en italien circulaient plus librement que celles en anglais. De plus, certains algorithmes de modération ont été accusés de mal interpréter les contenus en arabe. En réponse, Meta affirme vouloir améliorer ses technologies de traduction et de modération, un défi crucial pour son engagement envers une communication mondiale plus fiable.