Sur Vinted, la seconde main est devenue un business
Les comptes professionnels se multiplient sur l’appli, faisant la part belle à la spéculation. Ce phénomène du «reselling» illustre une certaine dérive de la plateforme.
Vinted est-elle encore la plateforme des bonnes affaires? Ces dernières années, les photos prises à la va-vite et les petits prix ont peu à peu cédé la place à des clichés dignes des grandes marques et aux vendeurs bien décidés à ne plus brader leurs articles.
Sur ces nouveaux profils à l’esthétique soignée, on trouve des pièces dernier cri, intelligemment référencées grâce aux mots clés y2k, vintage ou bratz, les tendances qui génèrent des millions de clics sur Instagram et Tiktok. D’autres sont consacrés au streetwear de marques prisées, comme Adidas, Nike ou Lacoste. Les prix varient, entre 15 et 50 euros. En haut de leur page, tous ces utilisateurs affichent la même mention: «Pro».
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En réalité, ces membres ne proposent pas leurs fonds de placard, mais des pièces achetées ailleurs dans le but exclusif d’être vendues plus cher sur Vinted. La plupart du temps, il s’agit de vêtements récupérés pour une poignée d’euros en brocante, en magasin solidaire, voire parfois …