Un rocher découvert par le rover Perseverance de la NASA sur Mars pourrait révéler une vie ancienne
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Il reste toutefois à renvoyer le rocher sur Terre pour qu'il subisse une batterie de tests approfondis.
TL;DR
- Le rover Perseverance de la NASA a collecté un échantillon de roche sur Mars pouvant contenir des preuves de vie antique.
- Cet échantillon, surnommé Cheyava Falls, présente des « spots de léopard », laissant supposer des réactions chimiques possiblement liées à une vie microbienne ancienne.
- L’échantillon est toujours sur Mars et ne sera pas renvoyé sur Terre avant 2040, freinant ainsi l’obtention de réponses définitives.
Sur les traces de vie antique sur Mars : Cheyava Falls, un échantillon énigmatique
La conquête spatiale, une aventure humaine aux multiples rebondissements, connaît une avancée significative. En effet, Perseverance, le rover de la NASA, poursuit inlassablement sa mission sur le sol martien. L’une de ses plus récentes découvertes pourrait amener à une conclusion fracassante : la présence ancienne de vie microbienne sur Mars.
Un échantillon intrigant
La roche analysée, baptisée affectueusement « Cheyava Falls », dénomination inspirée de la plus haute chute du Grand Canyon, recèle des mystères. Ce spécimen, grand de 3,2 pieds sur 2, se démarque par des « signatures chimiques et structures » qui pourraient avoir été façonnées par une vie microbienne ancienne, remontant à plusieurs milliards d’années.
Les « spots de léopard » : signatures de vie ?
L’élément le plus captivant de Cheyava Falls réside en ses énigmatiques « spots de léopard ». Sur Terre, ces marques apparaissent sur les roches sédimentaires suite à des réactions chimiques entre l’hématite, minéral donnant sa couleur rouge à Mars, et le blanc. Ces réactions libérant du fer et du phosphate pourraient avoir servi de source d’énergie à de possibles microbes.
Outre ces marques, de larges veines de sulfate de calcium blanches traversent cette roche, témoignant d’un écoulement d’eau ancien. Cette caractéristique renforce la suspicion d’une vie microbienne, l’eau étant un prérequis à celle-ci.
Vers la vérité : un long chemin
Cependant, prudence est de mise. Ces « spots » pourraient également être la marque de processus non-biologiques. Comme l’a déclaré Katie Stack Morgan, scientifique adjointe du projet : « Nous ne pouvons pas affirmer que nous avons découvert la vie sur Mars. Mais ce que nous disons, c’est que nous avons une biosignature potentielle. »
Pour les scientifiques, la suite nécessite patience et persévérance. Pour confirmer ou infirmer la présence d’une vie ancienne sur Mars, il faudra attendre le retour des échantillons collectés, dont Cheyava Falls, sur Terre. Cependant, selon les estimations, cela ne devrait pas se produire avant 2040. Jusque-là, l’hypothèse reste ouverte, tout comme le suspense concernant cette conquête martienne.