Climat : un système peut franchir le point de non-retour, même s’il évolue lentement

Les activités humaines ont des impacts de plus en plus négatifs sur les systèmes naturels. Et mauvaise nouvelle, des chercheurs nous apprennent aujourd’hui que, pour éviter le point de basculement, le rythme du changement des paramètres qui régissent un écosystème doit non seulement être ralenti, mais presque ramené à zéro.
Point de basculement ou point de non-retour : c’est ainsi que les scientifiques appellent ces seuils critiques au-delà desquels un écosystème subit des dommages majeurs et irréversibles. Dans le contexte de réchauffement climatique anthropique, le sujet fait de plus en plus parler. Une équipe de l’université de l’État de l’Arizona (États-Unis) nous apprend aujourd’hui dans les Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) que ralentir le rythme des changements ne suffit pas à éviter la catastrophe.
La menace des points de basculement se précise
Les chercheurs donnent l’exemple des coraux et de leurs zooxanthelles, des organismes microscopiques qui vivent dans les coraux et leur fournissent de la nourriture par la photosynthèse. Ils rappellent que nos océans aussi, se réchauffent, et qu’un stress thermique peut mener à l’éloignement des zooxanthelles avec, pour conséquence, des coraux qui deviennent vulnérables. Ils blanchissent et les répercussions…
Par Nathalie Mayer, Journaliste