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Comment les francs-maçons chiffraient-ils leurs messages autrefois ?

Comment les francs-maçons chiffraient-ils leurs messages autrefois ?
Publié le , mis à jour le

Pour cacher le sens de leurs messages les plus confidentiels, les francs-maçons les chiffraient par précaution… Mais d’une façon si faible, qu’on pourrait se demander s’ils ne le faisaient pas exprès.

Les francs-maçons chiffraient leur message mais un décrypteur un peu astucieux aurait pu le casser sans même en connaître la clef. Les francs-maçons nommaient leur code, si peu secret, Pigpen : la cage aux porcs, en anglais. En Angleterre, le son sonnait bien et n’évoquait rien d’interdit. Il est donné dans la figure du chiffre des francs-maçons.

Chiffre des francs-maçons, dit pigpen. © Hervé Lehning, tous droits réservés

Ce chiffre a l’avantage d’être facile à retenir et à utiliser puisqu’il est fondé sur des figures géométriques simples. Pour l’utiliser, il suffit de remplacer chaque lettre par la figure donnée ci-dessus. Ainsi, « notre code est faible » se chiffre tel que :

© Hervé Lehning, tous droits réservés

Décryptement d’un chiffre du même genre

Voici un message écrit par une méthode digne des francs-maçons :

Saurez-vous le décrypter ? © Hervé Lehning, tous droits réservés

Pour l’analyse, le mieux est de substituer les symboles par des lettres :

AB  CBDED  BFBGAEAB  HBIGJED  IKLM  CBGNBDDGB  HB  HBIBOEG  LO  PM  HL  HBAKHPQB

Le calcul des fréquences montre que B représente E, nous obtenons :

A CEDED  EFEGAEA HEIGJED  IKLM  CEGNEDDG H HEIEOEG  LO  PM  HL  HEAKHPQE

La suite DDG, entre deux E, ne peut donc être que TTR ; d’où :

AE  CETE EFERAEAE …

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Par Hervé Lehning, Normalien, agrégé de mathématiques

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