Derrière le surimi, un chalutage industriel insoutenable qui en veut toujours plus !

Récemment, une protestation a eu lieu contre l’exploitation du plus grand chalutier du monde à Saint-Malo. Ce projet a remis sur le devant de la scène le débat politique concernant la réglementation de la pêche, renforcé par des images dévoilées par l’association L214, montrant l’envers du décor des étales de poissons issus de cette pêche dévastatrice. Décryptage.
Courant février, 200 personnes se sont rassemblées à Saint-Malo pour protester contre l’exploitation du plus grand chalutier pélagique du monde. Avec ses 143 mètres de long, qui l’empêchent de rentrer dans le port breton, le navire surnommé « Annelies Ilena » est une véritable aberration écologique. Sa mission : tracter un immense filet en forme d’entonnoir à des fins de production de surimi industriel. Ce projet, bien que mené par une compagnie privée, a permis de rouvrir le débat sur cette technique de pêche condamnable sur bien des plans.

Un financement qui coûte aussi au climat
Côté finances publiques, il faut savoir que la pêche industrielle est financée par le contribuable. Autrement dit, ce sont les impôts des citoyens qui payent le fuel des navires de pêche, et les chalutiers sont les plus gourmands en gasoil. Ces derniers alimentent la grande distribution en poisson peu cher, lui permettant ainsi d’augmenter...
Par Léa Picon, Journaliste scientifique