Etude : des microplastiques dans les testicules d’humains et de chiens

Dans une étude américaine, on a découvert la présence de microplastiques dans les testicules de tous les hommes et chiens examinés, ce qui indique une possible corrélation avec la pollution environnementale et l'infertilité. Quel impact cette découverte pourrait-elle avoir sur la fécondité globale ?
Tl;dr
- Découverte de microplastiques dans les testicules humains et canins.
- Taux de plastique plus important chez l’homme que chez l’animal.
- Effet potentiel de la concentration en plastique sur la fertilité.
- Corrélation entre faible nombre de spermatozoïdes et présence de PVC.
Présence de plastique dans les tissus testiculaires : une inquiétude croissante
Des chercheurs de l’Université du Nouveau-Mexique ont fait une découverte perturbante : des microparticules de plastique sont présentes dans les testicules des humains et des chiens. Leur étude, parue le 15 mai dernier dans Toxicological Science, a révélé que chaque participant avait des traces de ces particules dans ses organes reproducteurs.
La concentration de plastique : trois fois plus élevée chez l’homme
Les résultats ont montré que la quantité de plastique chez les hommes surpassait celle des animaux. Pour chaque gramme de tissu humain, on retrouve environ 329 microgrammes de plastique.
Ce constat a provoqué une surprise considérable chez les scientifiques. En outre, ils ont identifié 12 types différents de microplastiques, le polyéthylène étant le plus courant.
Le polyéthylène : un polluant majeur
Le polyéthylène, une molécule principalement utilisée dans la fabrication des sacs et des bouteilles en plastique, fait partie des principaux responsables de la pollution plastique mondiale. Par ailleurs, pour étudier l’effet possible de cette concentration de plastique sur la fertilité, les chercheurs ont évalué la concentration de spermatozoïdes chez les sujets.
Le PVC : un facteur potentiel d’infertilité?
Les résultats sont alarmants : chez les chiens, une forte concentration de polychlorure de vinyle (PVC) était associée à un faible nombre de spermatozoïdes.
Cette conclusion est des plus préoccupantes, étant donné que le PVC est largement utilisé dans l’industrie et se trouve dans de nombreux foyers. Désormais, les chercheurs envisagent d’étendre leurs recherches aux humains pour voir si la présence de microplastiques peut avoir un impact similaire sur leur fertilité.