L’arrivée de la peste est liée à des changements climatiques majeurs

À l’époque romaine, les grandes épidémies de peste sont toutes survenues après de brusques changements climatiques, marqués par une chute extrême des températures. En étudiant les sédiments marins et l’histoire romaine, une équipe de chercheurs internationaux a été stupéfaite de découvrir la concordance entre les périodes de temps instable et les grandes crises sanitaires et historiques.
La peste antonine, de 165 à 180, puis la peste de Cyprien de 250 à 270, ainsi que la peste de Justinien, de 541 à 761, ont toutes un point commun : elles sont apparues après une période de changement climatique. Non pas après une hausse des températures comme c’est le cas de nos jours, mais après une chute des températures, selon une étude publiée dans Science Advances. À l’époque romaine, le climat de l’Italie était assez similaire à celui d’aujourd’hui, voire légèrement plus chaud, selon l’Université de Bremen qui travaillé sur l’étude. Mais le climat était loin d’être stable et de grosses variations se sont produites dans les régions méditerranéennes.
Pourquoi y avait-il la peste au Moyen Âge ?
Plusieurs périodes de refroidissement brutal ont eu lieu : une phase modérée à partir de 160, puis une autre phase plus marquée à partir de 215, ensuite un basculement vers du froid qualifié d’extrême…
Par Karine Durand, Spécialiste météo extrême et environnement