Le télescope James Webb révèle les feux qui ont « brulé » le brouillard à l’aube de l’Univers

Dans ses premières centaines de millions d’années, l'Univers était plongé dans un épais brouillard. Puis des phares se sont allumés au cœur de cet âge sombre. Et grâce aux capacités sans précédent du télescope spatial James-Webb – aidé un peu par un effet de lentille gravitationnelle –, les astronomes sont enfin parvenus à identifier leur origine.
Notre Univers n’a pas toujours brillé de mille feux. Après l’« explosion initiale », un épais brouillard de gaz – de l’hydrogène neutre, essentiellement – s’est formé. Ce n’est que quelques centaines de millions d’années plus tard que les toutes premières étoiles se sont allumées. « Quelque chose s’est alors activé et a commencé à émettre des photons de très haute énergie dans le vide intergalactique, explique Joel Leja, professeur d’astronomie et d’astrophysique à l’université Penn State (États-Unis), dans un communiqué. Ces sources fonctionnaient comme des phares cosmiques qui brûlaient le brouillard d’hydrogène neutre. Elles étaient tellement énergiques et persistantes que l’Univers entier s’est réionisé ». Marquant la fin de cette période que les astronomes appellent l’âge sombre de l'Univers.
Le scénario était écrit. Toutefois les chercheurs ignoraient jusqu’ici toujours qu’elles pouvaient être ces sources qui ont joué ce rôle...
Par Nathalie Mayer, Journaliste