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L’énigme du message cryptique retrouvé dans une robe du XIXe siècle enfin résolue

L’énigme du message cryptique retrouvé dans une robe du XIXe siècle enfin résolue
Publié le , mis à jour le

L’énigme du message cryptique retrouvé dans une robe du XIXe siècle enfin résolue. Le mystère du « cryptogramme de la robe en soie » n’avait rien de bien folichon.

En 2013, Sara Rivers Cofield, archéologue et collectionneuse de vieilles étoffes et sacs à main, met la main sur une robe en soie à crinoline “bronze” datant des années 1880. Dans cette robe, une poche secrète renfermant un papier froissé griffonné d’étranges notes manuscrites, avec des phrases ressemblant presque à du simlish. Est-ce un vrai message codé ? L’archéologue, incapable d’en déchiffrer le contenu, demande donc de l’aide aux internautes via son blog. Pendant dix ans, le “cryptogramme de la robe en soie” a conservé son secret, mais tout récemment, Wayne Chan, chercheur à l’université du Manitoba, a résolu l’énigme.

L’énigme du message cryptique retrouvé dans une robe du XIXe siècle enfin résolue

Si, pendant longtemps, les internautes croyaient être en présence d’un message écrit pour un télégraphe – le style et la date concordaient -, ces lignes de charabia sont restées incompréhensibles. Fallait-il y voir de messages secrets d’espionnage ? D’activité clandestine quelconque ? Comme le raconte Wayne Chan, “la réalité selon laquelle les messages sont des observations météorologiques est quelque peu plus prosaïque [sans poésie]”. Le chercheur a compris que les mots codés étaient similaires à ceux autrefois employés par la United States Army Signal Corps pour la météo. Il a consulté une copie du Weather Code, un livre de codes météorologiques et… bingo !

Les phrases inscrites sur le papier dans la poche secrète de la robe étaient donc probablement des observations météorologiques télégraphiées depuis diverses stations des États-Unis et du Canada. Ces messages étaient donc malheureusement sans valeur, ou presque, après traduction. Toujours est-il que ces notes sont l’un des seuls exemples de ce type de documents à ce jour.

Le mystère du “cryptogramme de la robe en soie” n’avait rien de bien folichon

Pour satisfaire votre curiosité, sachez que la phrase “Bismark, omit, leafage, buck, bank” se traduit ainsi :

  • BISMARK Nom de la station : Bismarck, territoire du Dakota ;
  • OMIT Température de l’air : 56 ° F (13,3 °C) Pression barométrique : 0,08 pouce de mercure (lire 30,38 pouces de mercure, car seule la partie fractionnaire de la valeur de pression était télégraphiée, sauf si la station se trouvait à l’ouest du 97ᵉ méridien ou que la pression était inférieure à 29,4 pouces) ;
  • LEAFAGE Point de rosée : 32 ° F (0 °C) ; Heure de l’observation : 22 h 00 ;
  • BUCK État du temps : Clair ; Précipitations : Aucune ; Direction du vent : Nord ;
  • BANK Vitesse actuelle du vent : 12 mph (19,3 km/h) ; Coucher du soleil : Clair.

Avec toutes ces informations météo, Wayne Chan a aussi pu estimer le jour probable de l’écriture de ces mots : le 27 mai 1888. Mais il reste encore une question sans réponse ? À qui appartenait ladite robe ? Le chercheur a enquêté du côté du bureau de Washington, D.C., où arrivaient toutes les prévisions locales. Aucune femme n’y travaillait en tant qu’opératrice, mais il y avait bien des copistes, dactylographes et autre. “Il est donc tout à fait possible que le personnel administratif ait pu s’occuper des messages codés et que la propriétaire de la robe ait pu en faire partie”, conclut-il. Pourquoi, cependant, glisser un tel bulletin dans cette poche ? Mystère. Seul autre indice à disposition des amateurs de chasse au trésor : “Bennet”. À suivre !

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