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Un satellite en fin de vie va bientôt rentrer dans l’atmosphère

Un satellite en fin de vie va bientôt rentrer dans l’atmosphère
Publié le , mis à jour le

ERS-2 devrait en grande partie de désintégrer dans l’atmosphère, mais certains débris de quelques dizaines de kilos pourraient retomber sur Terre.

“Une rentrée incontrôlée, ça peut tomber n’importe où. On ne peut pas encore dire où ça va entrer”. La semaine dernière, Benjamin Bastida Virgili, ingénieur au bureau des débris spatiaux de l’Agence spatiale européenne (ESA), a évoqué le retour d’un satellite en fin de vie.

ERS-2, lancé en 1995

L’ESA surveille très attentivement la très prochaine rentrée dans l’atmosphère de cet objet lancé en 1995 et qui a permis longtemps d’observer la Terre, en orbite à 800 km d’altitude. Seulement, il n’est pas possible de détermine le jour exact, ni le lieu.

C’est aux alentours du 20 février que cette rentrée dans l’atmosphère est prévue. L’opération a commencé en 2011, dans le but d’éviter qu’une destruction accidentelle du satellite en orbite ne disperse des débris dangereux pour les satellites actifs et la Station spatiale internationale (ISS).

“1 risque sur 100 milliards”

Pour autant, M. Bastida se veut rassurant : “Le risque qu’un morceau du satellite nous tombe sur la tête est estimé à 1 sur 100 milliards”.

Il faut savoir que la quasi-totalité des 2,5 tonnes de l’objet va brûler dans l’atmosphère. Selon Henri Laur de la direction d’observation de la Terre à l’ESA, “On estime que le plus gros fragment du satellite pouvant rejoindre le sol fait 52 kilos”.

Des risques d’explosions dans l’espace

Pourquoi la descente graduelle initiée en 2011 était fixée à 500 km d’altitude ? Car, explique le spécialiste, à 800 km, “il faut entre 100 et 200 ans pour entrer dans l’atmosphère. On ne pouvait pas prendre le risque de laisser le satellite là-haut”. Sans énergie, qu’il s’agisse de carburant ou de batteries, un satellite représente un risque non négligeable d’explosion, et donc de génération de débris.

L’année dernière, l’Agence spatiale européenne a lancé une charte “zéro débris” concernant les missions après 2030. Quentin Verspieren, coordinateur du programme de sécurité spatiale à l’ESA, précise que “plus de 100 organisations, dont Airbus, Thales Alenia Space, Safran, ont annoncé leur intention de signer la charte”.

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