Les deux plateformes sociales, sous l'égide de Meta, sont critiquées pour inciter l'addiction chez les jeunes grâce à leurs interfaces et pour leur manque de contrôles d'âge efficaces. Quelles pourraient en être les conséquences ?
La Commission européenne a fait part, jeudi 16 mai, de ses préoccupations concernant les pratiques des réseaux sociaux Facebook et Instagram. Elle a ouvert une enquête officielle pour évaluer leur implication dans la promotion de comportements addictifs chez les jeunes utilisateurs, ainsi que leur non-respect des procédures de vérification d’âge.
“Nous ne sommes pas convaincus que Meta fasse suffisamment pour atténuer les risques pour la santé physique et mentale des jeunes Européens sur ses plateformes”, a affirmé Thierry Breton, commissaire européen. “La protection des mineurs m’inquiète, cela m’empêche de dormir”, a-t-il ajouté.
🚨 Today we open formal #DSA investigation against #Meta.
We are not convinced that Meta has done enough to comply with the DSA obligations — to mitigate the risks of negative effects to the physical and mental health of young Europeans on its platforms Facebook and Instagram. pic.twitter.com/WxPwgE5Opc
— Thierry Breton (@ThierryBreton) May 16, 2024
La Commission s’inquiète particulièrement de l’impact des interfaces de Facebook et Instagram sur les jeunes utilisateurs. L’exploitation potentielle de leurs vulnérabilités et leur manque d’expérience sont des points alarmants.
Elle considère que les efforts déployés par Meta pour empêcher l’accès des mineurs à des contenus inappropriés sont insuffisants. Par exemple, les outils de vérification d’âge mis en place par Meta ne semblent pas être à la hauteur de leurs responsabilités.
Le règlement sur les services numériques, appliqué depuis la fin août 2021, vise à surveiller de près les plateformes en ligne les plus puissantes. Cela inclut Meta (Facebook, Instagram), mais aussi d’autres géants comme Apple, Google, Microsoft ou Amazon.
Face à des violations graves et répétées, ces entreprises pourraient risquer des amendes allant jusqu’à 6 % de leur chiffre d’affaires annuel mondial, ou même être bannies de l’Europe. Cette enquête fait partie des efforts continus de la Commission européenne pour faire pression sur Meta et obtenir des améliorations significatives dans la protection des mineurs sur ses plateformes.